Eglise Agiou Ioanni Episkopis (Episkopi Mastrou)

Sur une colline basse, au sud du village de Mastrou, sur la plaine de Achéloos, s'élève l'église majestueuse de Episkopi, le plus important monument byzantin de la région. L'église devait être le siège de l'évêque de Achéloos, ville qui était prospère jusqu'au XIVe siècle et qui est connu à travers des sources écrite mais dont on ne connait pas exactement l'emplacement. Elle a été construite au VIII ou au IXe siècle, et constitue un exemple rare de monument considéré comme maillon de la chaîne unissant les basiliques paléochrétiennes et les basiliques de la période du milieu de la période byzantine. Dans son aspect initial c'était une basilique à trois nefs, avec nef médiane surélevée, trois absides semi-circulaire et narthex. Les nef étaient séparées par des murs épais avec ouvertures en forme d'arcades. Vers le milieu du XIXe siècle, l'église a été restreinte à la nef centrale, et de l'ancienne basilique, il ne reste aujourd'hui  que les fondements et des parties des murs latéraux et du narthex.  Les murs de l'église actuelle sont construits à l'aide de blocs de pierres non taillés,  et des briques reliés par du mortier, tandis que dans la partie inférieur du mur, de grosses pierres qui proviennent probablement des ruines de la ville antique voisine de Painios, ont été réutilisées.

L'intérieur de l'église est décoré par des fresques qui datent du XIIe et XIIIe siècle qui sont attribuées à un peintre qui provient d'une grand centre artistique. Dans la conque du sanctuaire, on retrouve la Vierge en trône  entre les archanges avec des vêtements impériaux tenant une sphère. Des figures de prélats et de saints, tandis qu'un membre du clergé est représenté agenouillé à une plus petite échelle, et c'était sans doute le commanditaire de l'église. Le sol est recouvert de mosaïque, dont des fragments subsistent au centre de la nef et dans la partie de l'autel, leur style appartenant à celui de l'époque paléochrétienne, avec des motifs géométriques et des plantes stylisées.

L'église est dédiée à la Nativité de Saint Jean Baptise ou à Saint-Jean « rigana », comme on l'appelle dans la région, puisqu'il se fête le 24 juin, époque où pousse l'origan.