Monastère de Panaghia Eikosifinissis (Moni Kossinitsas)

Sur la pente nord du Mont Paggaios, à côté du village de Proti Serron, se dresse un des plus importants lieux de pélerinage de Macédoine, le monastère de Panaghia Eikosifinissis qui est aussi connue en tant que Moni Kossinitsas. Les avis sont partagés concernant le nom de ce monastère qui semble être lié au «φοινικοῦν φῶς», c’est à dire la lumière rouge qui provenait du bois sur lequel est apparu la figure de la Vierge.

Selon la tradition, le monastère a été fondé vers le milieu du Ve siècle par l’évêque Philippon Sozonta. En réalité, le premier fondateur de l’église est considéré comme étant Aghios Germanos de Palestine un des illuminateurs des Slaves au IXe siècle. Le second fondateur est considéré comme étant le Patriarche Dionyssios Ier qui a contribué à sa rénovation dans la seconde moitié du XVe siècle. Durant toute l’occupation turque, le monastère a joué un rôle important dans la conservation et renforcement du sentiment de l’ Hellénisme dans la région. En 1507, il a été détruit par les turcs et les moines ont été massacrés mais il se sont vite réorganisés et ont rénové le monastère.
Au début du XVIIe siècle, quand le métropolite de Zichnon était Jakovos, le catholicon du monastère a été rénové, tandis que les fresques ont été réalisées quand le métropolite de Nevrokopos était Daniil Ier. Plus tard, durant la période des deux guerres mondiales, le monastère a été pillé à plusieurs reprises par les Bulgares qui, entre autres, l’année 1917, ont pris un grand nombre de manuscrits byzantins. En 1943, tout le complexe, excepté le catholicon, a été détruit par un incendie. Le monastère a été reconstruit en 1965, quand une grande fratrie de religieuses s’y est installé. .

De la première phase meso-byzantine du monastère, il ne reste qu’une partie du sol recouvert de plaques de marbre, qui date environ de l’an 1000. Le catholicon actuel a été construit entre les années 1837-1847 par l’higoumène Andronikos tandis que de l’ancienne église du début du XVIIe il ne reste qu’une partie de l’autel, qui a été rénové. L’église principale, la liti et l’exonarthex était décorés de fresques qui ont été réalisés durant les années 1858-1865 par l’artiste Mathaios Joannou originaire de Corinthe, qui avait travaillé essentiellement en Moldavie. Une grande partie de celles-ci ont été remplacées par d’autres plus récentes. L’iconostase en bois sculpté a été réalisé par des artisants originaires de l’ île de Chios, quand l’ higoumène était Sophranios, à la fin du XVIIIe siècle. Les fresques de l’église du cimetière de Aghion Anargyron, qui ont été dorées vers le milieu du XVIe siècle sont aussi impressionnantes.

Le monastère fête le 15 août, le 14 septembre et le 21 novembre. De plus le 22 novembre c’est la fête de la mémoire du premier fondateur du monastère Aghios Germanos, et le 23 novembre, celle du second fondateur, Aghios Dionyssios.