Eglise Aghios Achilios

Dans le paysage magique de Mikri Prespa, sur la petite île de Aghios Achillios, entouré du paysage naturel d’une rare beauté, se dresse l’église homonyme désertée, le plus important des monuments byzantins de Prespès.

Il a été construit durant la décénnie des années 980 par le tsar des Bulgares, Samuel, pour abrité les reliques de Saint Achille, archevêque de Larissa. Quand il conquis Larissa, Samuel transfera à Prespa, les reliques du Saint afin de donner un caractère saint à la capitale de son nouvel état, et avec lui, il fit venir des artisants de Larissa pour faire construire l’église, qui devint le siège du patriacat bulgare. Après la conquête de la régions par les byzantins, en 1018, l’église est devenue dépendante de l’archidiocèse d’Ochride. En 1072, il a été pillé par envahisseurs Alamanes et Francs et a été provisoirement abandonné mais l’église a continué à fonctionner en tant que sanctuaire épiscopal, au moins jusqu’au XVe siècle, et l’espace environnant était le cimetière de la cité byzantine.

L’église est de grandes dimensions et appartient au type de la basilique à trois nefs avec toit à charpente, grand narthex et cinq entrées. Les murs étaient construits en pierres de calcaire, et le sol recouvert de grandes dales de calcaire en relief, réutilisées. A l’intérieur, les nefs sont séparées par deux séries de colonnes, tandis que le sanctuaire était séparé du corps principal de l’église par une iconostase en marbre. Dans le diaconicon, est sauvegardée la châsse de Saint Achille, et dans la nef sud, quatre châsses funéraires où étaient gardés les ossements de personnalité émminentes ont été découvertes, tout comme un tissu brodé de fils d’or représentant des aigles. Sur les murs de l’église, on peut observer des restes de fresques du XIe et du XIIe siècle. Dans le sanctuaire, on peut trouver douze absides, décorées à la peinture pourpre, où sont inscrits les sièges des évêques de l'archidiocèse de Ochride. Les quelques scènes peintes datant du XIIe siècle, les figures de soldats saints, de la Vierge et d’un ange, ont été détâchées du mur et sont exposées dans le Musée Archéologique de Florina.