Monastère de Aghion Tessarakonda

Dans un bel emplacement verdoyant, près de Chryssafa, à environ 8 kilomètres au nord-est de Sparte, se trouve un des plus importants monastères de la région de Laconie, dédié aux Aghioi Tessarakonda Martyres.

Il a été fondé en 1305 à un emplacement un peu plus en hauteur que l’emplacement actuel, dans le ravin du torrent Sophronis, et fut transféré à son emplacement actuel au début du XVIIe siècle. Dans l’ancien monastère, l’église avait été aménagée dans une grotte et avait été décorée par Konstantinos Manassis. A l’emplacement où elle se trouve actuellement, il y avait à l’origine les champs et les entrepôts, mais progressivement, l'endroit évolua en tant que dépendance, puis en tant qu’emplacement principal du complexe monastique, surtout pour des raisons de ravitaillement et de sécurité des moines. Le monastère était dès le XVIe siècle directement dépendant du patriarcat, et possédait ainsi plusieurs avantages qui lui permirent d’évoluer en un centre culturel important. En 1770 il fut incendié par les Turcs-Albanais et déserté, mais il fonctionna de nouveau durant les années de la révolution de 1821, à laquelle il participa en offrant des armes et de la nourritures aux combattants. Il fut de nouveau incendié en 1826 par Ibrahim, et en 1943 par les Allemands.

A l’extérieur, il a l’aspect d’une forteresse avec un haut péribole qui est formé par les complexes de cellules et des bâtiments annexes. Au centre de la cour, se dresse le catholicon, en forme de croix inscrite avec coupole, construit en 1620. Sur le mur, on distinque le décor céramoplastique et des éléments architecturaux antiques récupérés tandis que l’intérieur est entièrement décoré. Les fresques ont été réalisées en 1620 par Georgios Moschou, célèbre peintre de l’Ecole Crétoise de Nauplie. A côté du catholicon se trouve la chapelle de Zoodochos Pigi qui date de 1707, et qui aurait abrité une école secrète durant les années de l’occupation turque. Les bâtiments anciens du monastère présentent un intérêt particulier, comme c’est le cas du réfectoire, qui était décoré de fresques, de la salle à la cheminée et de la tour qui possédait à l’origine quatre étages. Le monastère possède une riche bibliothèque, des objets précieux et des documents rares qui sont exposés dans son musée.

C’est un monastère masculin dont la fête est célébrée le 9 mars.