Egilse Genissis Theotokou Koronisias

Au sommet de la colline verdoyante de Koronissia ou Korakonissia, la petite île pittoresque du golfe Ambracique, se  trouve l’église Genissis Theotokou (Nativité de la Vierge), le plus ancien et le plus important monument de la région et un des plus important de la région d’Epire.

L’église a été construite à la fin du Xe siècle ou au début du XIe, et c’était à l’origine le catholicon d’un monastère qui est mentionné pour la première fois dans des documents ecclésiastiques du XIIe siècle.  Au XVe et au XVIe siècle, pendant la période de l’occupation turque le monastère a connu une période de grande prospérité et possédait une fortune importante. On dit qu’il possédait environ  2000 acres dans la région de Vonitsa, plusieurs plantations d’oliviers et un village nommé Kalogeriko, qui fut nommé ainsi à cause du monastère. Celui-ci fut restauré en 1870, par l’igoumène archimandrite Ambrossios Rafaïlidis, qui était originaire de Koritsa, et autour de lui se forma une communauté de pêcheurs. Le monastère a connu par la suite une période de déclin et il est tombé en ruines au début du XXe siècle et, depuis, son catholicon constitue l’église paroissiale et est en même temps l’église du cimetière  de Koronissia.

Architecturalement, cette petite église appartient au type rare de croix semi-inscrite avec coupole et narthex, mais elle a subi, au cours des siècles, d’importantes interventions qui ont altéré sa forme initiale. Les murs sont construits à l’aide de pierres taillées qui alternent occasionnellement avec des briques, tandis que la coupole est cylindrique avec un toit conique. La décoration extérieure comprend une plaque de marbre avec des scènes en relief qui ont été intégrées au clocher et qui proviennent probablement de l’iconostase du XIIIe siècle.

L’intérieur est décoré d’aghiographies  du XVIIe siècle, qui sont fidèles à la technique de l’Ecole Crétoise de peinture, tandis que l’iconostase en bois, réalisée probablement au milieu du XIXe siècle, présente un intérêt particulier : sur le côté gauche de l’église, on trouve une petite chapelle  avec la tombe de Osios Onoufrios, qui est venu au monastère à la fin du XVIIIe siècle. Du riche complexe monastique, sont sauvegardés le puits, qui a été, selon la tradition, construit par Saint Onoufrios lui-même, ainsi que les ruines des bâtiments annexes qui ont été rajoutés au XIXe siècle, dont le pressoir à huile, et un bâtiment à deux étages qui servait d’habitation pour les moines.

L’église fête le 8 septembre et le 12 juin.