Eglise Taxiarchis Mitropoleos

Dans le voisinage de la cathédrale et du manoir de la cathédrale de Kastoria, près de la place Omonia, se trouve un des plus importants monuments byzantins de la ville, l’église du Taxiarchos Mitropoleos, qui est dédiée à l’Archange Saint Michel.

L’église a été construite au IXe siècle, sur les ruines de l’ancienne basilique paléochrétienne et c’était sans doute l’église d’un cimetière. Il s’agit d’une petite basilique voûtée à trois nefs, avec narthex sur le côté ouest. La nef centrale est recouverte d’une voûte semi-cylindrique, est surélevée par rapport aux nefs latérales, et possède des fenêtres, ce qui est caractéristique des basiliques de Kastoria qui datent du milieu de la période byzantine. Les toits voûtés des nefs latérales sont tombés et ont été remplacés par des toits en bois. Des interventions ont été réalisées dans la partie nord de l’église qui s’était aussi effondrée, ce qui a eu comme résultat que la largeur de l’église a doublé, tandis que, sur la partie sud, deux arcs boutants ont été rajoutés afin de permettre une meilleure stabilité. L’appareil des murs est caractéristique des églises de Kastoria. Il est composé de pierres dans leur taille naturelle, très peu retaillées, entourées de ciment et de briques posées horizontalement ou verticalement, et qui alternent avec des compositions de briques qui forment des lettres décoratives ou des formes géométriques.

L’intérieur de l’église est recouvert de fresques remarquables. Les plus anciennes datent du début du Xe siècle, et seuls des fragments en sont conservés sur les murs est des trois nefs et dans le narthex. Les fresques de la seconde couche, dans le sanctuaire et dans la nef principale, ont été réalisées en 1359-1360, quand l’église a été rénovée et décorée de nouveau. Selon une inscription qui est conservée au-dessus de la porte d’entrée, les travaux ont été réalisés sous les rois Voulgaros Simeon et son fils Ioannis Ouresis Palaiologos. Les fresques sur le mur extérieur ouest du narthex, selon une inscription mais aussi selon la technique picturale, daterait de la seconde moitié du XIIIe siècle.

Dans la partie sud de l’église, les reliques du combattant macédonien Pavlos Melas, qui sont arrivées ici après plusieurs mésaventures, ainsi que celles de sa femme, sont conservées dans une châsse.

L’église fête le 8 novembre.