Eglise de Aghios Elisseos

Au 14 de la rue Areos, près de Monastiraki et en face de la Bibliothèque d’Adrien se trouve la petite église de Aghios Elysseos, qui est liée au milieu des lettres grecques.

Cette petite église a été construite pendant les années d’occupation turque, au milieu du XVIIe siècle. Elle appartenait à la famille Athénienne de Chomatianos – Logothetis et se trouvait dans le jardin de leur villa dont les ruines sont sauvegardées juste à côté. C’était une chapelle privée mais ouverte au public. Vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe, elle est devenue célèbre  pour les complies qui y étaient célébrées et qui attiraient plusieurs personnalités de l’époque : Alexandros Papadiamantis, un des plus grands hommes de lettres grecs y a chanté des psaumes  avec son cousin Alexandros Moraïtis, après lui il y a eu aussi Saint Nicolaos Planas qui y faisait la messe, tandis que des témoignages affirment la présence entre autres des hommes de lettres  Zacharias Papantoniou et Pavlos Nirvanas, de l’écrivain Giannis Vlachogiannis et de Aghios  Nektarios Pentapoleos.

En 1943-1944, le propriétaire de l’époque, qui fut aussi le dernier, détruisit une grande partie de l’église malgré l’opposition des archéologues et des architectes, et ainsi il n’est resté que les soubassements et une partie du mur sud. Plus tard, le Ministère de la Culture s’est approprié le terrain et a restauré la plus grande partie de l’édifice.

L’aspect de l’édifice jusqu’au 19^e siècle, est connu grâce à des descriptions et des dessins de voyageurs. Il était de petites dimensions (il ne pouvait accueillir plus de 50 – 60 personnes) et appartenait au type simple de basilique, à nef unique, et au toit en charpente de bois. Le mode de construction des murs était simple, avec des reliefs antiques et byzantins incrustés, tandis que l’intérieur était décoré de peintures qui ont été détruites puis refaites en 1921 mais avec des matériaux de moins bonne qualité.

Aujourd’hui, de son aspect initial l’église ne garde que le sol, l’autel,  l’entrée en marbre et des parties du mur. Les sculptures murales ont été transportées dans la Bibliothèque d’Adrien, tandis que quelques autres ont été réutilisées, comme le fronton en marbre avec la croix situé au dessus de l’abside