Saints monastères
Dans la rue Ioannou Génadiou, derrière l’hopital d’Evangelismos, entre les bâtiments contemporains d’Athènes, se dresse le catholicon du Monastère des Assomaton Taxiarchon (Archanges assomates) connu aussi sous le nom de Monastère Petraki. De nos jour l’emplacement est très central, cependant, quand il a été construit, cette région était boisée et se situait en dehors des murailles romaines de la ville.
Le monastère a été fondé initialement pendant la période méso-byzantine à la fin du Xe siècle, mais on ne possède pas beaucoup de renseignements concernant cet période. Au XVIIe siècle, on sait que l’église des Taxiarchon était déjà déserté, et que c’était une dépendance du Monastère de Aghiou Ioanni Karea, sous le noms de «Assomaton tou Koukoupouli». Le nom actuel du monastère est du au moine Parthénios, plus communément connu sous le nom du médecin Petros (Pétraki) Papastamati de Dimitsana, qui était moine dans le Monastère de Aghios Ioannis Kareas et qui a rénové le monastère des Taxiarchon, en 1673. De même, par la suite, de la famille Pétraki, proviennent plusieurs higoumènes du monastère des Taxiarchon. En 1777, le Patriarche de Constantinople a décidé que le Monastère de Karéas, deviendrait une dépendance de la Moni Pétraki. Le monastère avait une grande fortune, qui a été cédée après la libération afin de construire des bâtiments sociaux.
Le catholicon appartient au type de l’église composite en forme de croix inscrite, à quatre colonnes. Sur la partie ouest, on a ajouté un autel tripartite avec des absides et un narthex à l’ouest et un exonarthex, qui a été ajouté en 1804. La partie initiale de l’église qui a été le mieux conservée date de la fin du Xe siècle, tandis que des ajouts ont été réalisés à la fin du XIIe probablement (coupole octogonale etc...), comme en témoigne le cadre de fenêtre en marbre qui est conservée au musée Byzantin d’ Athènes.
A l’intérieur, l’église est décoré de fresques qui selon l’inscription du fondateur, ont été réalisée en 1719 par le peintre originaire d’ Argos, Georgios Markos, pendant que Damaskinos était higoumène. L’artiste est imprégné de l’art du XVIe siècle, et son art est caractérisé par la simplification et le rendement populaire des figures. Le programme iconographique, de l’église est très riche et comporte des scènes de la vie du Christ, de la Vierge et de Saint-Jean Baptiste, des archanges de l’Hymne Acathiste, des martyrs de Saints et de scènes de l’Ancien Testament comme de figures isolées.
L’église fête le 8 novembre, le jour des Taxiarches, et le 7 février , jour de Aghios Parthenios.
Monastère des Asomates Taxiarques de Petrakis
Au cœur de la capitale multiculturelle se dresse un monument majeur de l'Orthodoxie, le célèbre saint monastère des Saints Asomates Taxiarques, communément appelée Petráki. Les contributions de ce monastère sont inestimables, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan national et social.
La construction de la première petite église remonte au début du Xe siècle. Cette chapelle, d'architecture byzantine, fut réalisée avec une technique de maçonnerie particulière (argolithodomie), avec des pierres grossières. La continuité de son service liturgique a entraîné sa détérioration prononcée jusqu'à ce que l’église soit au XVIIe siècle complètement "délabrée et abandonnée". C'est alors qu’en 1673 le moine Parthénios Pétrakis, originaire du Péloponnèse, arriva à Athènes, restaura l'église et fonda le monastère. Une inscription qui se trouve au-dessus du pilier sud-ouest mentionne cette restauration du monastère par le moine Parthénios Pétrakis.
Le catholicon appartient au type d'église tétraconque à croix avec dôme. Le petit narthex byzantin fut remplacé au XVème siècle. On peut en distinguer les vestiges sur les murs latéraux du narthex actuel. Au XIXème siècle un exonarthex fut ajouté. Les deux petits narthex ont été harmonieusement unifiés. Leur maçonnerie est caractéristique de la période ottomane, étant composée de pierres grossières avec des fragments de tuiles et de briques qui ont été unifiés avec l'utilisation de mortier.
L'église constituait un exemple unique du type d'église en croix complexe dans le monde grec du Xe siècle. Cependant, en raison des nombreuses interventions, réparations et reconstructions, aussi bien pendant la période ottomane qu’ultérieurement, la forme du monument changea. Elle ne perdit toutefois jamais son identité byzantine, conservant ses caractéristiques fondamentales. La coupole est soutenue par quatre colonnes monolithiques avec des chapiteaux ioniques et corinthiens, deux colonnes à l'intérieur du sanctuaire et deux autres dans la nef principale. La maçonnerie de l'église est réalisée selon le système particulier appelé plinthoperivlito (les briques sont disposées spéciales et harmonieuses), tandis que l'incrustation de pierres taillées et de fragments de marbre provenant d'un bâtiment plus ancien offre un caractère décoratif particulier.
Le monument se compose de trois absides semi-circulaires tant sur leur face interne qu'externe. L'abside centrale, plus ancienne et plus grande que les autres, est probablement une survivance de l’époque paléochrétienne. Elle arbore au niveau de son départ un fronton sculpté composé de rangées de fleurs stylisées en alternance avec des croix. Elle possède une fenêtre à trois lobes, lobes qui sont séparés par de fines colonnettes de marbre aux chapiteaux sculptés, avec des feuilles de vigne en méplat aux fines tiges allant vers l'intérieur de l'église. Sur la face extérieure, l’abside porte un motif floral avec des feuilles de vigne au sommet. Les deux absides latérales possèdent elles chacune une fenêtre à deux lobes.
La coupole actuelle de l'église provient d'une reconstruction de la coupole originale et date d'environ le XVe siècle après J.-C. Tout le pourtour de la coupole est entouré de deux bordures dentelées. Il s'agit d'un mélange entre une coupole circulaire et une coupole octogonale avec des côtés concaves et des coins incurvés, alternativement ajourés, créant quatre petites fenêtres richement ornées de céramiques. La coupole du narthex intérieur est plus petite et moins élégante que celle du centre. Trois entrées permettent d'accéder à la nef : l'entrée centrale est grande et voûtée, tandis que les entrées latérales sont beaucoup plus petites.
Les fresques du catholicon ont été réalisées en trois phases. La première phase date du XVe siècle. Il n’en reste que quelques vestiges dans le sanctuaire. Au cours de la deuxième phase, en 1719, le narthex a été décoré par le célèbre peintre d'icônes de l'époque, George Markos, qui a orné l'église avec des fresques de style crétois. Les fresques du narthex intérieur et extérieur datent de la troisième phase et sont l'œuvre du peintre d'icônes contemporain Karousos.
Les fresques du narthex commencent à 1,5 mètre du sol. Les murs périphériques sont ornés de représentations de saints, tandis que d'autres parties de l'église dépeignent des scènes des saintes Ecritures. Le Pantocrator est représenté dans la coupole, entouré d'une bande étroite. On peut également admirer les quatre évangélistes situés sous la coupole dans les triangles sphériques. Les arcs eux sont décorés par les scènes de l’hymne Acathiste. Enfin, dans le prolongement vers le sanctuaire, est représentée la Platytera, qui devient le pont reliant le ciel à la terre.
Dans la cour du monastère, on peut apercevoir des fragments de colonnes monolithiques en marbre. Une petite plaque funéraire antique, surmontée d'une fleur et portant une inscription en bas, est conservée près de la tombe du « Maître de la Nation » Konstantinos Oikonomou. Un tombeau byzantin en marbre sans couvercle est placé au milieu du côté sud du catholicon. Enfin des éléments architecturaux byzantins, tels que des colonnes, des chapiteaux et des plaques sculptées, ont été encastrés dans le côté nord du catholicon. Cela suggère que l'endroit où le monastère a été fondé pourrait avoir abrité un ancien lieu de culte, et ce peut-être même dès le VIe siècle.
Informations
Plus
Datation:
fin du Xe siècle
Période:
Byzantine
Fête le:
7 février, 8 novembre
Cathédrale:
Archidiocèse d'Athènes
Autorité responsable de la protection:
Éphorie des Antiquités d'Athènes
Adresse:
Ioannou Genadiou, Colonaki
Accès:
Metro Evangelismos