Monastère Aghiou Ioannou Kynigou (Monastère des Philosophes)

A un emplacement plat sur la colline boisée du mon Hymette, à un endroit stratégique avec vue Panoramique sur Athènes et la plaine de Messogion, se trouve le Monastère de Aghios Ioannis Kynigou (Saint Jean du Chasseur). Il est connu aussi sous le nom de Moni Prodromou (Saint Jean Baptise), ou Philossophon ou Kynigou ton Philossophon, noms qui sont liés avec son fondateur, membre de la famille des Philosophon, à qui , comme ce fut aussi le cas de la famille des Lambardon, appartenait la Moni Philossophon à Dimitsana (Péloponnèse).

Il a été fondé au début du XIIe siècle, quand un moine du monastère homonyme de la région de Gortys, s’installa à Athènes. Elle a été dédiée à la mémoire de Saint Jean Baptiste, comme le monastère de Gortys, et on lui a donné le nom de «Philossophon» à cause de l’origine de son fondateur. Le nom «Kynigou ton Philossophon» est probablement du à Vassilios Kynigos, membre de la même famille, qui a été higoumène dans le monastère et provenait aussi du monastère Moni Philosophou. Cela est confirmé par une lettre de l’érudit Mitropolite d’ Athènes, Michaïl Choniati, envers Vassilios Kynigos Philosophos ainsi que par des inscriptions conservées. Au début du XIIIe siècle, le monastère fut rénové. Pendant les années de l’occupation turque (1456-1833), le monastère a continué de fonctionner et a été détruit en 1833 par la loi de la royauté d’ Othon.

Le complexe est entouré par un péribole à quatre côtés. Du monastère initial, ne sont conservés que le catholicon et les colonnes de l’entrée principale sur la partie ouest du péribole. Le catholicon appartient au type de l’église en forme de croix inscrite à deux colonnes et coupole octogonale. Durant le XVIIe siècle, sur la partie ouest, on a rajouté un narthex spacieux. Au XVIIIe siècle, sur la partie sud, un portique en plein air avec toit en arc brisé, a été également rajouté.

La façade extérieure de l’église, est caractéristique pour sa sobriété. Des éléments antiques et paléochrétiens ont été encastrés dans les murs, tandis que l’appareil mural traditionnel composé de briques et de pierres, se limite à l’abside du sanctuaire et à la coupole. L’intérieur de l’église est décoré par des fresques qui datent surtout du XIIIe et du XIVe siècle et que l’on retrouve essentiellement dans l’église et dans la partie de l’autel. Au début du XIIIe siècle, a aussi été conçue l’iconostase en marbre, qui a été rénové durant les années 1960.

De nos jours le monastère est cénobitique et féminin et fête le 29 août.