Temples historiques
Au nord de l’Acropole, dans le quartier pittoresque de Plaka, à l’angle des rue Thrasyvoulou et Aliberti, se trouve l’église de la Panagia Chryssokastriotissa (Vierge de la Citadelle dorée).
L’origine du nom n’est pas confirmée et provient soit de son emplacement au pied de l’Acropole (Citadelle) soit du fait qu’elle a été commanditée par un des membres de la famille Kastriotou. Cependant, la version la plus plausible serait celle que son nom provienne du fait qu’ après l’occupation d’Athènes par les Francs en 1204, l’icône de la Vierge « Athénienne » fut transportée ici du Parthénon, qui fut transformé d’Eglise byzantine en église orthodoxe.
L’Eglise qui date du XIIe siècle est considérée comme étant construite à la place d’un ancien temple de la déesse Hestia. Elle appartient au type de basilique voûtée à nef unique mais il ne reste que très peu d’éléments de son aspect initial. Elle a subi plusieurs transformations et destructions au fil des siècles, à cause des nombreux conflits durant la Révolution grecque de 1821, mais également à cause des travaux de restauration après la libération du pays.
Selon la tradition, dans les années avant la Révolution, devant l’icône de la Vierge, brûlait toujours un cierge, habitude qu’ont gardée les Athénien, pour honorer l’icône qu’ils considéraient comme miraculeuse pour les nourrissons et enfants malades.
Aujourd’hui la fête de l'église est le 15 août, le jour de la Dormition de la Théotokos.
Église de la Mère de Dieu de Chrysokastriotissa
L'église de la Mère de Dieu de Chrysokastriotissa, qui se trouve dans le quartier de Plaka, au nord du mont sacré de l'Acropole, à la jonction des rues Thrasyvoulou et Alibertis, est une église qui conjugue le passé et le présent, l'antiquité et l'époque actuelle.
Bien que la structure actuelle date du XVIIe siècle, on trouvait déjà une église à cet endroit au XIIe siècle, construite sur les ruines d'un ancien sanctuaire païen en l'honneur de la déesse Hestia. Il ne subsiste rien de l'édifice d'origine, soit du fait des offensives militaires menées contre la ville d'Athènes lors de la révolution de 1821, soit du fait des importants travaux de restauration réalisés par la suite.
L'église actuelle est une basilique voûtée à une seule nef, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu. Jusqu'aux années 1970, l'église de la Toute Sainte Chrysokastriotissa était fêtée le 23 août, c'est-à-dire le jour de la clôture de la fête de la Dormition, au cours de laquelle la procession de la sainte icône se déroulait en grand pompe.
Aujourd'hui, elle est célébrée le jour même de la Dormition, le 15 août. Selon la tradition, à l'époque de la domination ottomane, une "veilleuse jamais éteinte" brûlait toujours devant l'icône de la Mère de Dieu, tradition que les Athéniens ont maintenue, désireux d'honorer l'icône miraculeuse de la Toute Sainte.
L'église connaît également un autre jour de grande fête : le 2 décembre, car sa chapelle est dédiée à Saint Porphyre le Kavsokalyvite.
Les hypothèses visant à expliquer l'origine du nom "Chrysokastriotissa" sont multiples et variées. Les plus courantes concernent le propriétaire de l'église, qui voudrait qu'un membre de la famille Kastriotou ait rebâti l'édifice, ou le lieu même de l'église, à savoir son emplacement sous le château de l'Acropole, qui lui aurait alors conféré le nom de "Chrysokastriotissa". Mais la version la plus répandue est probablement celle liée au transfert de l'icône de la Panagia Athiniotissa du Parthénon, pendant l'occupation franque, vers l'église au XIIe siècle. En effet, selon Kambouroglou, l'icône elle-même s'appelait Kastriotissa ou Chrysokastriotissa.
Personne, dans la structure actuelle de l'église, ne peut passer à côté de la "Platytera", située dans la partie supérieure de l'abside centrale du sanctuaire, comme l'indique l'inscription qui figure sur la face de la voûte. La Mère de Dieu, assise sur un trône de marbre, est représentée sur une plaine d'or, tenant dans ses bras Jésus enfant. La Vierge est vêtue d'une robe verte ornée d'or, tandis que sa tête et ses épaules sont recouvertes d'un maphorion pourpre avec des broderies d'or.
Le Christ est vêtu d'une toge bleu clair et d'une tunique marron clair. Il lève la main droite en signe de bénédiction et, de la main gauche posée sur la cuisse gauche, il tient un parchemin fermé. À droite et à gauche de la Mère de Dieu se tiennent les archanges Michel et Gabriel, agenouillés sur des nuages, brandissant des parchemins contenant des salutations à l'intention de la très sainte Mère de Dieu : "Réjouis-toi, car tu es le Trône du Roi, réjouis-toi, car tu portes Celui qui porte tout".
Informations
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Datation:
XIIIe siècle
Période:
Byzantine
Fête le:
15 Août
Cathédrale:
Archidiocèse d'Athènes
Autorité responsable de la protection:
Éphorie des Antiquités d'Athènes
Adresse:
Thrassivoulou & Aliberti, Plaka 10556
Accès:
A pieds - Metro Syntagma