Temples historiques
Au cœur du centre historique d’Athènes, dans la rue Aiolou, se trouve l’église de la Panagia Chryssospiliotissa, une des églises les plus connues de la ville. C’est une église dédiée à la Dormition de la Vierge (Kimissi Theotokou) et doit son nom soit au Monastère de Chryssospiliotissa qui a financièrement beaucoup contribué à sa construction, soit à l’icône de la Vierge qui est une copie fidèle de l’icône qui se trouve dans ce monastère.
La première église, une basilique construite en 1705, a été détruite durant le siège de l’Acropole par Koutchaky en 1826. En 1832, la construction de la nouvelle église débuta mais se prouva petite pour les besoins de la région. Les habitants, désirant fonder une église plus grande, achetèrent les terrains adjacents et débutèrent des efforts pour rassembler les fonds nécessaires.
Les plans de l’église furent réalisés par le célèbre architecte Dimitrios Zezos, qui est considéré comme l’initiateur du style architectural «gréco-byzantin». Les fondements ont été posés en 1863 et la construction fut terminée plusieurs années après, en 1892, surtout à cause du grand coût du projet, qui fut couvert essentiellement par des quêtes auprès des fidèles. Comme l’architecte Zezos décéda avant que la construction ne débute, celle–ci fut entreprise par deux autres architectes importants de l’époque, Panagis Kalkos et par la suite Ernst Schiller, qui est celui qui de toute évidence conçu le décor de l’iconostase, tandis que la coupole est l’œuvre de l’architecte Dimitrios Soutzos, qui était maire d’ Athènes.
Le plan de l’église est celui d’une basilique à trois nefs avec deux clochers octogonaux adjacents au narthex. Elle constitue un exemple caractéristique du style éclectique qui dominait au XIXe siècle et qui mêle des éléments néoclassique au style byzantin. Le mur de briques et les fenêtres bilobées côtoient des acrotères et des éléments décoratifs en marbre. Le décor intérieur de l’église a été achevé en 1892 et est l’œuvre d’artistes célèbres de l’époque. L’église fête le 15 août.
E. S. de la Panagia Chrysosspileotissa, rue. Aeolou
Lumineuse, imposante, majestueuse, la sainte église de la Panagia Chrysospileotissa, située au 60 de la rue Aeolou dans le centre historique de la ville d'Athènes, a réussi à rester debout jusqu'à aujourd'hui après avoir connu de nombreuses péripéties et mutations.
L'histoire de l'église commence dans les années de l'occupation turque, lorsque la première petite église dédiée à la Mère de Dieu fut érigée en 1705. Au cours de la période de la révolution grecque, et plus précisément en 1827 lors du siège d'Athènes par Kioutachis, le bâtiment a subi des dommages incommensurables. Après l'établissement de l'État grec, il a été réparé et a pu de nouveau fonctionner en 1835. Cependant, son espace réduit ne permettait pas de répondre aux besoins des fidèles et, en 1846, des efforts furent entrepris pour la construction d'une troisième église, plus grande cette fois.
Dans ce but, avec l'aide de Spyros Pavlidis, propriétaire de la chocolaterie de la rue Aeolou, des terrains ont été achetés autour de l'église, qui a finalement été fondée en 1863. Les plans de la nouvelle église ont été dessinés par l'architecte Dimitrios Zezos, tandis que les travaux de reconstruction ont été supervisés d'abord par Panagis Kalkos, puis par Ernesto Tziller. De l'ancienne église, on a transféré l'icône de la Mère de Dieu dite "Chrysosospileiotissa", une reproduction de l'icône sacrée du monastère de Méga Spílaion du Mont Athos, qui est faite d'argile cireuse et qui a donné son nom à l'église.
L'éminent architecte Zezos a imaginé une église dans laquelle les éléments de la période byzantine et de la Grèce antique sont harmonieusement associés, tandis que Panagis Kalkos y a lui ajouté des éléments néoclassiques. On peut ainsi observer la maçonnerie byzantine utilisant le procédé plinthoperikleisti (les murs sont construits en utilisant des briques de pierre maçonnées) et des fenêtres dilova (des fenêtres à deux ouvertures arquées, entre lesquelles est généralement placée une cloison) minutieusement ornées avec des éléments décoratifs néoclassiques en céramique et en marbre. Lorsqu'Ernesto Chiller reprit l'achèvement de l'édifice, celui-ci a modifié la conception des coupoles selon ses propres critères. Cependant, en raison de l'opposition des commissaires qui exigeaient que la coupole originale de Zezu soit construite, Chiller a démissionné. C'est le maire d'Athènes de l'époque et l'ingénieur civil Dimitrios Soutsos qui se chargèrent de l'achèvement de la coupole. Malheureusement, le résultat final n'est pas en harmonie avec le reste du bâtiment, ce qui donne à la coupole un aspect inférieur et peu créatif par rapport à la splendide église.
L’église est une basilique à trois nefs avec une coupole, dominée par des clochers ornés et des plafonds voûtés impressionnants. Les deux clochers, situés de part et d'autre du narthex, sont des clochers octogonaux en marbre. Celui du nord a été ajouté en 1888 et celui du sud en 1892. La façon dont la structure est construite, les pierres soutenant les tuiles, est particulièrement ingénieuse.
En ce qui concerne la décoration intérieure, les colonnes de l'église avec leurs chapiteaux corinthiens ornés sont d'une grande beauté. L'iconostase en marbre sculpté, conçue par Chiller, est visuellement impressionnante. Elle fait partie de la famille architecturale des iconostases éclectiques simples, dont le centre est surélevé. L'intérieur de l'église est impressionnant, surtout lorsqu'on s'approche de l'axe central transversal. La vue sur la haute coupole et l’iconostase et les autres éléments architecturaux en marbre forment une structure impressionnante et cohérente.
L'intérieur du bâtiment est particulièrement sombre. Comme c'est généralement le cas dans les églises "gréco-byzantines", les galeries latérales qui soutiennent la galerie centrale sont également peu lumineuses. La sensation de manque de lumière est exacerbée par les sombres peintures à l'huile.
La Platytera domine la niche du sanctuaire. La représentation porte la signature de Karousos et date de 1971 (inscription en bas à droite : PAR LA MAIN DE DION. KAROUSOS). Sur le pourtour et à l'avant de la niche du sanctuaire, douze prophètes, le Saint-Esprit et deux Pères de l'Église sont représentés. Au centre de la coupole domine le Pantocrator, entouré de quatre rangées superposées, qui représentent une inscription en grandes lettres, des hymnes, des croix, des palmettes et un ciel étoilé. Les douze apôtres sont représentés sur la base cylindrique et entre les fenêtres.
Un élément important de la décoration intérieure est l'ornementation, réalisée par Vasilios Kottas et Antonios Peta. Cette décoration s'ajoute harmonieusement au programme iconographique de la fresque et contribue à l'homogénéité esthétique de l'ensemble. Le ciel étoilé bleuté, qui recouvre les arcs et les arêtes, joue un rôle prépondérant dans cet ensemble.
Informations
Plus
Datation:
1863-1892
Période:
Moderne
Fête le:
15 août
Cathédrale:
Archidiocèse d'Athènes
Adresse:
Aiolou 60, Centre historique 10560
Accès:
Metro station de Monastiraki