L'église paroissiale Saint-Dimitrios à Psirri est située au sud-ouest du centre de la vieille ville d'Athènes, dans la rue Pallados, première rue transversale de la rue Athinas, entre l'Hôtel de Ville d'Athènes et la place Monastiraki, avec vue sur l'Acropole et le Parthénon. L'église a été fondée en 1845 sous le règne du roi Othon, prince de la maison royale bavaroise des Wittelsbach. L'église a été construite à l'endroit où se trouvait auparavant une église qui a été démolie pour des raisons inconnues. Elle était déjà paroissiale avant que la capitale de la Grèce ne soit transférée de Nauplie à Athènes (1834). Pendant un certain temps, elle a été utilisée comme cathédrale avant que Sainte-Irène de la rue Aiolou ne reçoive ce titre.
La paroisse de Saint-Dimitrios a soutenu moralement et financièrement les réfugiés de la Catastrophe d'Asie Mineure de 1922, leur offrant un hébergement pendant une longue période. L'église est un exemple représentatif de l'architecture ecclésiastique néo-hellénique du milieu du XIXe siècle. Elle est de style croix-inscrite avec une coupole.
Saint-Dimitrios supervise également l'église Saint-Jean à la Colonne, rue Evripidou, sur la place Koumoundourou. Cette chapelle se trouve dans une petite cour verdoyante et a la particularité d'être construite autour d'une haute colonne antique avec un chapiteau corinthien, qui dépasse du toit en tuiles de l'église.
Au cœur d'Athènes, surplombant l'Acropole et le Parthénon, se trouve un véritable joyau, construit sur le site d'une ancienne église : utilisée pendant un certain temps comme cathédrale, il s'agit de l'église Saint Dimitrios, dans le quartier de Psyri. Comme le mentionne l'historien Dimitrios Kabouroglou, elle fut nommée Agios Dimitrios "le nouveau" en raison d'une icône du saint qui domine l'intérieur de l'église. Sur cette icône, le saint est représenté jeune et debout, tenant une lance et une cuirasse, plutôt qu'à cheval. Une inscription au-dessus de l'entrée ouest indique l'année de la reconstruction de l'église : «ΑΝΩΚΟΔΟΜΗΘΗ Ο ΝΑΟΣ ΟΥΤΟΣ ΕΠΙΤΡΟΠΕΥΟΝΤΩΝ Γ. ΚΟΤΤΟΡΟΥ ΚΑΙ / Ν. ΤΖΑΒΑΡΑ ΤΩΝ ΕΝΟΡΗΤΩΝ ΚΑΙ ΣΥΝΔΡΟΜΗΤΩΝ ΜΑΡΤΙΟΥ 9 1845» (= Cette église a été construite le 9 mars 1845 lorsque étaient commissaires C. Kottaros et N. Tzavaras, avec l'aide de paroissiens et de donateurs). Une autre inscription résume les grandes étapes par lesquelles le monument est passé. «ΙΕΡΟC ΝΑΟC ΑΓΙΟΥ ΔΗΜΗΤΡΙΟΥ / ΑΝΩΚΟΔΟΜΗΘΗ Ο ΠΑΝCΕΠΤΟC ΝΑΟC / ΟVΤΟC ΕΦΗΜΕΡΕVΟΝΤΩΝ ΤΩΝ ΙΕΡΕΩΝ CΠVΡΙΔΩΝΟC ΒΙΜΠ(ΟΥ), ΙΩΑΝΝΟV ΔΕΡΒΟV, Κ΄ ΙΩΑΝΝΟV ΜΑΝΤΖΑΚΟV, ΕΠΙΤΡΟΠΕVΟΝΤΩΝ ΔΕ ΤΩΝ Κ. ΓΕΩΡΓΙ(ΟΥ) / ΚΟΤΟΡΟV Κ. ΜΙΧΑΗΛ ΤΖΑΒΑΡΑ. ΕΝ ΕΤΕΙ 1845 ΕΜΕΓΕΘVΝΘΗ ΔΕ ΕΚ ΒΑΘΡΩΝ Ο ΚVΡΙΩs ΝΑΟC ΟVΤΟC ΜΕΤΑ Τ(ΟΥ) ΤΡΟVΛ(ΟΥ) ΕΝ ΕΤΕΙ 1901 / ΕΦΗΜΕΡΕVΟΝΤΩΝ ΤΩΝ κ. ΝΙΚΟΛΑΟV / CΑΡΑΝΤΙΔΟV ΕΙΡΗΝΑΡΧΟV ΒΑΚΡΑΤCΑ ΕV/CΤΑΘΙ(ΟΥ) CΤΑΘΟΠΟVΛ(ΟΥ) Κ. CΠVΡΙΔΩΝΟs ΒΑΛΑ/ΒΑΝΙΩΤ(ΟΥ) ΚΑΤΑ ΔΕ ΤΟ 1912 ΕΚΟCΜΗΘΗ / ΕΦΗΜΕΡΕVΟΝΤΩΝ ΤΩΝ ΑΝΩΤΕΡΩ ΙΕΡΕΩΝ / Κ. ΕΠΙΤΡΟΠΕVΟΝΤΩΝ ΤΩΝ κ. ΒΑCΙΛΕΙΟV CΒΟΛΟΠΟVΛ(ΟΥ) ΑΝΑCΤΑCΙ(ΟY) KAΠΟΤΑ Κ. CV / CΤΑΘΟΠΟVΛΟV ΕΞΩΡΑΪCΘΗ ΔΕ ΕΝ ΕΤΕΙ 1963 / ΕΦΗΜΕΡΕVΟΝΤΟs ΙΕΡΕΩC ΔΙΟΝVCΙΟV ΞΕΝΟV / ΜΠΟΖΙΚΗ κ. ΕΠΙΤΡΟΠΕVΟΝΤΩΝ ΔΕ ΤΩΝ κ.κ. ΚΥΡΙΑΚΟV / ΓΙΑΝΑΚΟV ΓΕΩΡΓΙΟV Μ. ΜΠΗΛΙΟV» (= La sainte église de Saint Dimitrios / , cette pieuse église, a été construite / lorsque les prêtres Spyridon Vimpos, Ioannou Dervos et Ioannou Mantzakou étaient desservants, et que les commissaires étaient Georgios Kotoros et Michael Tzavaras. En 1845, l'église principale a été construite à partir de ses fondations et le dôme a été érigé en 1901. /Les prêtres de l'époque étaient Nikolaos Sarantidis, Irenarchos Vakratsas, Efstathios Stathopoulos et Spyridon Valavaniotis. En 1912, elle a été décorée ; les prêtres ci-dessus en étaient les recteurs /et les commissaires étaient M. Vasilios Svolopoulos, M. Anastasios Kapotas et M. Pso Stathopoulos. Elle a été ornée ensuite en 1963, le prêtre Dionysios Xenos/Bozikis était le recteur et les commissaires étaient Kyriakos Yanakos et George M. Bilios). L'église Saint Dimitrios de Psyris est une église à plan en croix inscrite, dotée d'un transept et d'un long collatéral occidental. Elle est à deux niveaux. Le collatéral sud est consacré aux saints Timothée et Maura. L'iconostase du temple est en bois, qui date peut-être de 1850, comporte des éléments classiques et byzantins. L'iconographie et les ornements de l'église sont d'une grande richesse. Les deux portes royales sont ornées de représentations d'archanges, signées de N. Sarantidis et datées de 1850. Ces figures d'archanges semblent être les premiers exemples d'un genre iconographique d'archanges qui a dominé le reste de ce siècle et celui du début du 20e siècle. La forme ovale, les grands yeux expressifs, la peau jeune et ferme, la riche chevelure blonde, séparée au milieu, sont quelques-uns des traits communs et rappellent les représentations issues de la Renaissance. Le Christ Pantocrator est représenté dans le dôme, entouré des douze apôtres sur le tambour. Dans les pendentifs, on voit les quatre évangélistes et, sur les faces intérieures des arcs, seize bustes de prophètes. La niche du sanctuaire est ornée de la Mère de Dieu et, juste en dessous, de six hiérarques en pied. Dans la niche de la prothèse, on trouve la représentation de la Nativité du Christ et, dans le diakonikon, de la Descente de croix. L'identité des peintres des fresques n'est pas entièrement clarifiée. Il est certain que de nombreux repeints ont eu lieu, notamment en 1937, 1949 et 1964. La décoration de l'église suit en général des modèles d'inspiration occidentale, mais l’iconographie intérieure globale de l'église donne l'impression d'un bâtiment traditionnel.
