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Temples historiques

Coordinates: 37.977099, 23.727839

Eglise de Aghia Irini

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Dans le centre commercial historique d’Athènes, en plein milieu de la place pittoresque qui aujourd’hui est un point de repère de la ville, domine l’impressionnante église de Aghia Irini (Sainte Irène).

Au même emplacement, il existait une petite église basilicale de l’époque, qui au début du XVIIIe siècle, était la propriété du Monastère de Pentéli. Durant la révolution de 1821, elle subit de nombreux dégâts, elle fut restaurée en 1834-1835, devint l’église la plus importante de la nouvelle capitale du pays et accueillit toutes les messes officielles.
Afin de répondre aux exigences grandissantes on confia à l’architecte Lyssandros Kaftantzoglou sa reconstruction. Les travaux débutèrent en 1846 et l’inauguration de l’église eu lieu en 1850, tandis que sa décoration intérieure fut achevée plus tard en 1879-1892. Les peintures murales furent l’œuvre de l’hagiographe, Syridon Chatzigiannopoulos, le plus important représentant des peintres de sujets saints dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'église a continué à être utilisée en tant que cathédrale jusqu'en 1862 et durant cette période elle a été liée à des évènements importants de l'époque moderne. C'est ici qu' a été célébrée la première fête nationale de 1838 ainsi que la messe pour célébrer le caractère autocéphale de l'Eglise grecque en 1850.

L'église est à trois nefs avec coupole et deux clochers de style néoclassique, une composition originale qui mèle des influences occidentales de la renaissance et byzantines. Les deux conques latérales sont caractéristiques et rapellent les catholicons du Mont Athos.

Pour sa construction des matéériaux d'églises anciennes ont été utilisées tout comme de ruines de monuments athéniens. La thématique de la décoration intérieur n'est pas très étendue avec très peu de figures saintes tandis que sont représentées plusieurs paysages inspirés des écritures saintes. L'iconostase dorée qui fut un cadeaudu tsar de Russie Nikolaos, en 1850 est impressionnante.

L'église fête le 5 mai, jour de la Sainte Irène

Sainte Irène, rue Aeolou

Magnifique, ornée, élégante, chargée d'histoire, l'église Sainte Irène domine la place du même nom, au 36, rue Aeolou.

Sur le site de l'église actuelle se trouvait une autre église byzantine dédiée à Sainte Irène, dont la plus grande partie a été brûlée au cours de la première année de la Révolution grecque. Les premiers travaux de réparation de l'église ont été entrepris par Edward Saubert, mais l'église, relativement petite, n'était pas suffisante. Elle ne pouvait pas répondre aux besoins croissants des chrétiens.

C'est ainsi que Lysander Kautantzoglou, l'un des plus grands architectes du XIXe siècle, fut chargé d'entreprendre l'agrandissement et, finalement, la reconstruction de l'église. Les travaux commencèrent en 1846 et l'inauguration eut lieu quatre ans plus tard, bien avant que la décoration intérieure de l'église ne soit achevée en 1892. Selon la tradition, des matériaux de construction provenant de 70 anciennes églises démolies auraient été utilisés pour la construction de l'église.

Grâce à son talent exceptionnel, il parvint à reconstruire une église mêlant des éléments grecs antiques et un style roman. L'église est une basilique en bois à trois nefs avec dôme. Elle possède des clochers, un narthex, une salle destinée aux femmes et des chœurs qui rappellent les monastères de la péninsule de l'Athos. La basilique, joyau architectural, est une église néoclassique témoignant d’influences issues de la Renaissance occidentale et de l'époque byzantine.

On peut observer sur le côté ouest de l'église l'inscription «ΕΝ ΕΚΚΛΗΣΙΑΙΣ ΕΥΛΟΓΕΙΤΕ ΤΟΝ ΘΕΟΝ» (=AU SEIN DE L'EGLISE, BENISSEZ DIEU), et, juste au-dessus de l'inscription, une série de fenêtres ornementées. À droite et à gauche de la porte centrale de l'église se trouvent les imposants clochers.

À l'intérieur de l'église, on peut admirer des fresques de style occidental, œuvres des iconographes Spyridon Hatzigiannopoulos et Athanasios Vasileiou. L'ornementation esthétique de l'église a été réalisée par les maîtres Kottas et Petas. Le répertoire iconographique de l'église Sainte Irène est relativement restreint du point de vue thématique, ne comportant que quelques figures de saints, tandis que plusieurs murs sont ornés de passages de la Bible. Parmi les œuvres les plus importantes de l'église figurent les deux grandes fresques des niches du transept.

Dans la niche sud, l'apôtre Paul est représenté prêchant devant le forum de l'Aéropage. C’est une œuvre de Spyridon Hatzigiannopoulos.

Dans la niche nord, Jésus enseigne aux Juifs à Jérusalem. C’est une œuvre d'Athanasios Vasileiou.

Unique en son genre et d'une valeur esthétique particulière, l'iconostase en or de Sainte Irène, offerte par le tsar de Russie Nicolas Ier en 1850. On estime qu'elle a coûté 48 000 francs, une somme impressionnante pour l'époque.

La chaire en marbre a été conçue par Kautantzoglou et réalisée par les frères Fytali.

La Platytera trône dans la niche du sanctuaire, tandis que le visiteur peut respectivement admirer dans les niches de la prothèse et du diakonikon la Nativité et la Descente de croix. Ces œuvres datent des années 1910 environ et sont l'œuvre d' E. Papadakis. La coupole est elle dominée par le Pantocrator, tandis que les douze apôtres sont eux représentés sur le tympan.

Les quatre évangélistes sont représentés sur des pendentifs, et sont l'œuvre de Hatzigiannopoulos. Les prophètes, également de sa main, sont placés sur les pendentifs de la coupole inférieure située à l'est. Trente-deux saints et prophètes sont représentés sur les piliers de la nef centrale, sur des médaillons.

Les icônes de célèbres iconographes, tels que Maloukis, Kriezis et Zographos, sont placées dans les proskinitaria de l'église.

La toiture de l’église est imposante, et porte l'inscription «ΠΝΕΥΜΑ Ο ΘΕΟΣ» (= DIEU EST ESPRIT). Les faîtières de la toiture sont également impressionnantes, et elles sont conservées en excellent état. Elles ont été une des raisons pour laquelle l'État a classé l'église Sainte Irène comme monument historique en 1972.