Temples historiques
Au début de la rue Kidathinaion, au centre de Plaka, se trouve l'église byzantine de Métamorphosi Sotiras (Transfiguration du Seigneur) qui est connu sous le nom de «Sotiras tou Kottaki» nom qui est probablement lié à son fondateur.
Elle a été construite au début du XIe siècle et appartient au type de la croix grecqye inscrite simple avec coupole reposant sur quatre colonnes. Dans la partie est on a la formation de trois haute abside semi circulaires. L'aspect initial byzantin de l'église a été altéré est n'a été sauvegardé que dans la partie est et dans la coupole. Les premiers dégâts ont probablement eu lieu lors de la Révolution grecque tandis que des travaux de rénovation de grande ampleur mais pas très réussis ont eu lieu pendant la période 1847-1855, quand l'église avait été cédée à la communauté russe d' Athènes. Les russes pour remplir leurs besoins ont agrandi l'espace. Plus tard en 1908 des espaces ont été rajouté à l'ouest, et l'église pris l'aspect d'une basilique à trois nefs. L'espace à l'ouest a été encore plus élargi en 1917 et c'est alors qu'ont été rajoutés les deux clochers.
L'appareil mural est cloisonné, surtout la partie conservée à l'ouest. La coupole est de type «athénien» à huit pans avec des petites colonnes en marbre dans les angles et fenêtre monolobées. Les fresques conservées sont post byzantines du XVIII et XIXe siècle et l'iconostase en marbre a été conçue au XXe siècle. Dans le petit jardin devant l'église on retrouve la fontaine en marbre du XVIIe siècle et diverses parties d'autres monuments.
Eglise de la Transfiguration du Sauveur
La Transfiguration du Sauveur de Kottakis, un des joyaux de la partie la plus historique de la ville d'Athènes, Plaka, surplombe majestueusement la jonction des rues Kydathenaion et Sotiros, au sein de l'arrondissement d'Alikoko. Elle doit son nom à celui de la famille Kottakis, probablement les premiers propriétaires de l'église, dont la fête est célébrée le 6 août, jour de la Transfiguration du Sauveur.
Bien que nous ne disposions pas de sources écrites sur la fondation de l'église, les recherches archéologiques permettent de situer la fondation de l'église à la période méso-byzantine. Charalambos Bouras a notamment estimé que l'église originale datait de la fin du Xe siècle, tandis qu'Andreas Xygopoulos l'a située entre le XIe et le XIIe siècle. Pour sa part, Eleftheria Voltyraki, sur la base des découvertes archéologiques faites lors des travaux de restauration, estime que la construction a été achevée dans la seconde moitié du XIe siècle.
À l'origine, l'église était dédiée à la Vierge Rédemptrice, et appartenait au genre des églises à croix inscrites tetraconques à coupole, et était sans doute dépourvues de narthex. Pendant les années de la guerre d'indépendance nationale, l'église a été gravement endommagée puis, suite à la création de l'État grec, a été cédée à l'ambassade de Russie afin de répondre aux besoins paroissiaux de la communauté russe d'Athènes. L'église a alors commencé à changer de style architectural entre 1834 et 1855, lors de la réalisation des premiers travaux de restauration et d'agrandissement.
L'église a d'abord été agrandie sur ses côtés nord et sud, puis le mur occidental a été démoli avant que des nefs voûtées ne soient ajoutées, ce qui agrandit considérablement la taille de l'édifice. Lors des travaux de réparation, des matériaux de construction provenant du mur du gouverneur ottoman d'Athènes, Haji Ali Haseki, ont notamment été utilisés. C'est ainsi qu'est née la forme actuelle de l’église, à savoir une basilique avec une nef à trois vaisseaux. De nouveaux ajouts ont été apportés à l'église en 1917, notamment par l'extension du porche à l'ouest et la reconstruction de deux clochers.
Malgré les interventions mentionnées précédemment, la phase de construction initiale de l'église byzantine reste reconnaissable dans une mesure considérable. Il est à noter que l'église initiale du XIe siècle ne s’étendait, du point de vue de l'aménagement spatial, que jusqu'à l'ambon de l'église actuelle et était construite avec en pierres coquillères rectangulaires, entourées de briques insérées dans les joints horizontaux et verticaux.
Le côté oriental du noyau d'origine du temple, dont les arcs semi-cylindriques du sanctuaire ont été conservés dans un état presque parfait, a survécu jusqu'à aujourd'hui. L'abside centrale est plus large que les absides latérales, et la maçonnerie est particulièrement bien conservée. Les trois absides sont flanquées de deux doubles rangées de briques à la hauteur des fenêtres, et sont ornées sur la largeur d'une frise dentelée. Les deux absides latérales ont des fenêtres à un seul carreau, tandis que l'abside centrale est éclairée par une fenêtre triple ornée de marbre. Les impostes pyramidales des fenêtres sont agrémentées d'une rosace à huit pétales.
Un autre élément qui a survécu de l'église byzantine originale est la coupole octogonale, de type athénien, construite selon le système "plinthoperikleisto", transpercée par huit fenêtres à un seul carreau. La coupole est soutenue par quatre colonnes : les deux colonnes du côté est datent de l'époque romaine, tandis que les deux colonnes du côté ouest ont été remplacées en 1950 par de nouvelles colonnes, principalement pour des raisons structurelles. Des parties des colonnes originales se trouvent dans la cour, à l'ouest de l'église. Des parties de marbre ancien ont été utilisées pour recouvrir les colonnes, notamment trois chapiteaux de type corinthien, et une base inversée de type attique avec socle pour la colonne sud-ouest.
Si l'on se fie à une inscription sur le côté sud-ouest de la partie supérieure de la coupole retrouvée lors de travaux de réparation, on peut conclure que des restaurations ont été effectuées sur l'église originale en 1930, date à laquelle elle a également été décorée de fresques. Les fresques qui ornent l'église sont l'œuvre de l'artiste et hagiographe D. Pelekasis, tandis que la Platytera (Notre-Dame du Signe) trônant au-dessus du sanctuaire date de 1870. L'église a fait l'objet, en février 2009, d'un programme de travaux d'entretien et de restauration, au cours desquels la seule partie des fresques originales de l'église a été révélée. Il s'agit d'une croix en pierre précieuse, encadrée d'un bandeau rouge et noir, datant du XIe siècle.
Dans sa forme actuelle, l'église comporte trois nefs, celle de gauche étant dédiée à Saint Dimitrios et celle de droite à Saint Georges, dans laquelle la moitié de la voûte sculptée en marbre de l'ancienne iconostase a été conservée. Des personnalités importantes sont liées à cette église historique, comme Saint Nicolas Planas, dont l'ordination a eu lieu dans cette église, ou encore l'archevêque Damaskinos (+1949), l'une des principales personnalités ecclésiastiques de la Grèce moderne, qui y a notamment servi comme diacre.
Informations
Plus
Datation:
début du XIe siècle
Période:
Byzantine
Fête le:
6 août
Cathédrale:
Archidiocèse d'Athènes
Autorité responsable de la protection:
Service archéologique d'Athènes
Adresse:
Kidathinaion, Plaka
Accès:
Metro station de Syntagma