L'église de Sainte Catherine se trouve dans la rue de Lyssikratous, à un bel emplacement bien fréquenté dans le quartier le plus pittoresque et le plus touristique d'Athènes, à Plaka. Elle est construite sur les ruines un temple antique qui était dédié à Artémis. Dans un coin de la cour, sont sauvegardés jusqu'à aujourd'hui des restes d'une stoa romaine avec colonnade.
L'église date du XIe siècle.
Au début, l'église était dédiée aux Saints Théodores, comme nous le rappelle l'icône argentée qui se trouve sur l'iconostase. En 1767, elle est devenue une dépendance du monastère de Sainte Catherine du Mont Sina, afin que tous les religieux de ce monastère, aient un endroit où loger quand ils viendraient à Athènes, et c'est ainsi qu'elle emprunta son nouveau nom au célèbre monastère. C'est des prêtres originaires du Mont Sina, qui auraient donc planté les palmiers qui sont dans la cour de l' église et qui créent une réelle oasis pour le visiteur.
L'église initiale était en forme de croix inscrite avec quatre colonnes. Dans la partie est, se trouve un Autel tripartite avec absides en forme d'émicycle, tandis que dans sa partie ouest, à l' entrée, se trouvait le narthex tripartite.
Durant la Révolution Grecque, il y eurent le monument subit plusieurs dégâts. Après 1839, pour les besoins de la messe, il y eut plusieurs modifications et ajouts dans la partie nord, sud et ouest, tandis que des interventions eurent aussi lieu sur la coupole.
On remarqueera particulièrement les icônes de Ioannis o Prodromos (Saint Jean-Baptiste), de Sainte Catherine sur le prie-Dieu à droite, de la Vierge sur le Trône sur l'iconostase en marbre qui se trouve à gauche, tout comme Saint Spyridon., où viennent prier les croyants.
Dans l'église, sont conservées les reliques qu'ont apportés les réfugiés d' Asie Mineure.
Enfin, ,dans la cour de l'église, le visiteur peut voir des parties architecturales de monuments antiques qui subsistent jusqu'à aujourd'hui.
Église Sainte-Catherine, Plaka
L'église Sainte-Catherine, entourée d'arbres, émerge fièrement au sein du quartier le plus touristique d'Athènes, à Plaka, et cache plus de dix siècles d'histoire.
Selon Ioannis Traylos, l'église Sainte-Catherine a été construite sur les ruines d'une basilique paléochrétienne, et pense même que les colonnes romaines qui subsistent dans la cour formaient l'atrium de l'église d'alors. Il y avait, avant l'église paléochrétienne d'origine, un ancien sanctuaire païen en l'honneur de la déesse Artémis.
Le noyau de l'église actuelle, situé à la jonction des rues Chairefontos, Lysikratous, Galanou et Gkoura, a quant à lui été érigé au milieu du XIe siècle et était à l'origine dédié aux saints Théodore. Au XVIIIe siècle, avec l'accord du métropolite d'Athènes Bartholomée, l’église a été rattachée au monastère du Sinaï et, depuis lors, a hérité du nom de Sainte-Catherine.
L’église Sainte-Catherine, bien qu’incluse dans un décret de 1834 qui visait à dissoudre des monastères, a perduré jusqu'en 1839 en tant que propriété des pères sinaïtes, et a fonctionné comme métochion du monastère Sainte-Catherine du Sinaï. Cependant, à la demande des paroissiens des environs et avec l'accord du métropolite d'Athènes et de la municipalité, Sainte-Catherine est passé du statut de métochion à celui d’église paroissiale.
L'état de l'église, que ce soit en raison des dommages subis pendant la révolution de 1821 ou du tremblement de terre de 1837, était déplorable, si bien qu'il a été jugé nécessaire d'entreprendre des travaux de restauration. Ceux-ci ont été réalisés grâce à la contribution financière et au bénévolat des paroissiens eux-mêmes, notamment celui de Makriyiannis, qui vivait près de l'église et faisait partie de la paroisse Sainte-Catherine.
Si l'église byzantine originale du XIe siècle relève typologiquement des églises à croix inscrites tétraconques, celle-ci a vu au fil des ans sa forme originelle se modifier considérablement. Comme l'atteste une photographie de l'époque, à l'origine, à l'extrémité du bras de la croix occidentale, il n'y avait qu'un seul clocher, qui a survécu jusqu'en 1870.
Puis l'église a été agrandie par l'ajout d'un péristyle autour du noyau byzantin d'origine de l'église, ce qui a entraîné des ouvertures dans la maçonnerie byzantine d'origine dans les parties nord, sud et ouest de l'extérieur de l'église. La construction du péristyle a également nécessité le déplacement du clocher qui se trouvait dans la partie ouest de l'église vers l'angle sud-ouest du péristyle.
La coupole athénienne byzantine d'origine n'a pas survécu. Celle que le visiteur voit aujourd'hui, beaucoup plus haute et volumineuse que l'originale, date de 1917 à 1927 et est faite de briques hexagonales, lesquelles sont disposées dans la partie supérieure de la coupole et, à partir du milieu de sa hauteur, disposées en couches verticales et horizontales alternées.
À l'extérieur, du côté est, le sanctuaire se termine par trois arcades en briques, dont celle de droite et celle de gauche comportent une seule fenêtre en ogive, tandis que celle du milieu présente trois fenêtres en ogive en briques contiguës.
À certains endroits, comme à l'extrémité sud de la croix, on peut observer la maçonnerie de la phase byzantine de l'église ainsi que les ornements architecturaux conservés jusqu'à ce jour. Cette maçonnerie mixte est également visible au fond de l'alcôve du sanctuaire, qui diffère du reste du bâtiment et appartient probablement à une phase antérieure de la construction de l'église. Ainsi, on ne trouve souvent aucune rangée horizontale continue de briques rectangulaires, tandis que dans les articulations verticales, deux rangées de briques placées horizontalement sont insérées.
Les deux colonnes intérieures orientales ont conservé deux chapiteaux paléochrétiens. L'église, de type trisypóstatos, possède trois autels, celui de droite étant dédié à la mémoire de saint Antoine et celui de gauche à sainte Sophie et à ses trois filles. Les autels de l'église principale et des chapelles sont faites de plaques de marbre apposées sur des éléments architecturaux anciens, mais une dédicace ancienne subsiste sur la colonne de l'autel du sanctuaire.
Les icônes portatives qui ornent l'église sont remarquables, à l'image de l'icône de saint Jean-Baptiste du XVe siècle, œuvre de l'école crétoise, et de l'icône de saint Spyridon du XVIIIe siècle, œuvre de style ionien. L'icône de Sainte Catherine dans la châsse de marbre de droite, datant du XVIIe siècle, est également exceptionnelle.
L'habillage en argent des six icônes de l'iconostase est l'œuvre des meilleurs orfèvres de la ville d'Athènes, tandis que l'hagiographie de l'église a pour sa part été réalisée au XIXe siècle par Kafis ou Kafetzidakis.
Informations
Plus
Datation:
Milieu XIe siècle
Période:
Byzantine
Fête le:
25 novembre
Cathédrale:
Archidiocèse d'Athènes
Autorité responsable de la protection:
Eforie des Antiquités d' Athènes
Adresse:
Cherofondos et Lyssikratous & Λυσικράτους, Plaka 10558
Accès:
A pieds - Metro Monastiraki / Syntagma