Eglise de Aghii Anargyri (Psiri)

Saints Anargyres, Psyri

Un lieu grandiose, riche en événements historiques, un lieu de batailles et de rencontre de personnalités brillantes : l'église des Saints Anargyres, près de la "Place des Héros", dans le quartier de Psyri, a joué tout au long des années de la domination ottomane et de la Révolution un rôle central.

De nombreuses grandes figures, tels que le chef Panagis Ktenas, Nikolaos Sarris ou encore Nikolaos Pittakis, ont été enterrées dans le cimetière de l'église. Saint Nicolas Planas a par la suite officié dans l'église, et Moraitidis et Papadiamantis ont servi dans le chœur. Le grand écrivain a même vécu quelque temps dans une cellule située au fond de l'église, cellule qui a été préservée et que l'on peut aujourd'hui visiter.

La construction de l'église des Saints Anargyres remonte au XIe siècle et constitue un rare exemple d'église en Grèce qui appartenait au type architectural du tétrastyle croisé inscrit à dôme double. Cependant, la valeur historique de l'église n'a pas été correctement évaluée et il a été jugé nécessaire de l'agrandir pour répondre aux besoins des habitants de la région. Cet agrandissement, qui a eu lieu en 1908, a modifié l'aspect architectural et esthétique de l'église.

Le tremblement de terre de 1999 a causé de nombreux dégâts aux fresques du début du XXe siècle, dont beaucoup ont été repeintes immédiatement après.

L'iconostase en marbre est basse, tripartite avec une partie centrale surélevée. Elle comporte les icônes de saint Nicolas, de saint Elefthérios, des saints Anargyres, de la Mère de Dieu, de saint Jean-Baptiste, de saint Charalambos et de saint Stylianos. Les portes en bois sculpté comportent des médaillons avec des représentations d'apôtres et, dans l'embrasure centrale, la scène de l'Annonciation. Les icônes sont recouvertes d'une doublure argentée.

Au-dessus des portes de la prothèse et du diakonikon, on retrouve des inscriptions gravées dans le marbre. On retrouve ainsi, au dessus de la porte de la prothèse l’inscription «  Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » et, au dessus du diakonikon l’inscirption «  Je ne suis pas venu pour abolir la loi et les prophètes, mais pour les accomplir ».

Sur les murs latéraux sont représentés des saints et saintes en pied ainsi que différentes scènes. Ces œuvres, réalisées par Ioannis Mavropoulos, remontent aux années 1918-1920. Au total, huit miracles des saints Anargyres sont représentés en petit format. De part et d'autre de la porte central sont représentées les scènes suivantes : l'exil des Premiers Parents du Paradis, le sacrifice de Caïn et d'Abel, le Christ chassant les marchands du temple et le don de deux oboles de la veuve.

Sur les côtés des deux niches et près de l'iconostase se trouvent deux grandes représentations et deux plus petites juste au-dessus d'elles. Sur le côté sud est représentée la Descente de croix et, juste au-dessus, la Résurrection. À l'opposé, dans la niche nord, on peut observer la Résurrection de Lazare et, juste au-dessus, la salutation du Christ à Marthe et Marie.

Dans la niche centrale est représentée la Platytera, et naturellement dans le dôme le Pantocrator avec les quatre évangélistes sur les pendentifs. Dans les parties intérieures des arcs, on trouve douze médaillons d'apôtres, trois dans chaque partie intérieure. L'arc occidental est dominé par la représentation de la Sainte Trinité dans les nuages et les têtes ailées, tandis que la face occidentale des deux colonnes orientales de la coupole est elle dominée par la représentation de l'Annonciation.